Le futur des Automatismes et de l’Informatique Industrielle Les frontières entre les différents domaines, systèmes et types de réseaux vont s’estomper: les systèmes de contrôle­ commande ou d’instrumentation seront réellement distribués dans des systèmes fonctionnels de production (la vanne,  le moteur, le réacteur, etc.). Ces « packages » révéleront leurs services et pourront être pilotés sans connaissance de  la technologie de leurs automatismes grâce aux normes d’interopérabilité. Des plateformes coopératives et fédératives  réellement   « user   friendly » permettront   la   « mise   en   musique »   de   l’ensemble   et   l’adaptation   fine   et   facile   des  ressources de traitement informationnel aux besoins de l’entreprise. Soutenus par la standardisation de la technologie (systèmes d’exploitation, réseaux, langages, etc.) et l’évolution de la  puissance et de la performance,  - les   réseaux   poursuivront   leur   convergence   vers   Ethernet   TCP/IP   profitant   des   extensions   liées   au  synchronisme (virtualisation) et au déterminisme (VoIP) nécessaires pour les applications de l’automation.  Les câbles auront disparus, sauf peut­être pour l’énergie motrice. - les systèmes d’exploitation propriétaires des automates, contrôleurs et instruments adopteront les standards  du marché qui couvrent déjà tous les besoins de performance, sécurité et déterminisme requis à ce niveau, y  compris sur les bases Windows et Unix.  - la concentration autonome de la puissance de calcul dans les appareils critiques fera face à sa distribution  en multi­processeurs centraux (virtualisation) ou planétaire (cloud computing) pour traiter tous les besoins  les plus extrêmes de traitement de l’information  - les   services   de   traitement   de   l’information   seront   réellement   normalisés   et   banalisés,   permettant  l’orchestration   de   services   de   différents   fournisseurs   (progiciels   standards,   modules   « libres »,  développements   spécifiques)   sans   autre   préoccupation   que   le   besoin   métier   à   couvrir.   Ainsi,   l’auto­ connexion   et   l’auto­intégration   se   baseront   sur   des   informations   que   les   équipements   et   applications  intelligentes   exposeront   sur   eux­mêmes   à   travers   les   réseaux.   Les   standards   d’interfaçage   et   de  communication feront que ces informations passeront de manière transparente entre différents réseaux.  L’auto­maintenance   des   applications   ou   systèmes   se   fera   en   grande   partie   automatisée   :   des   qu’une  application  logicielle  ou  un  équipement   est  remplacée,  les autres  entités  logicielles  ou  d’automatismes,  prendront automatiquement ce changement en compte. - La technologie informatique sera facile, simple et conviviale à utiliser. Si l’utilisateur le préfère, ou a des  difficultés à lire,  l’information est donnée de vive voix. Les écrans tactiles et interprétations de voix seront  omniprésents.     On   utilisera  des représentations ou  des images  réelles  3D animées  pour  visualiser  les  opérations, localiser un évènement.  Les contraintes de plus en plus  pesantes rendront les industriels  plus attentifs aux technologies de l’information   indispensables pour exécuter leur stratégie en temps réel pour rester en course. Responsables de leur définition, et  autonomes dans le choix des fournisseurs et intégrateurs pour leur   mise en œuvre, ils pourront décloisonner et  coupler efficacement toutes les entités organisationnelles autour de la production : le traitement des commandes, la  planification, la R&D, l’industrialisation, l’ingénierie et l’exploitation… Les   constructeurs   /   éditeurs   des  plateformes   techniques   propriétaires   scinderont   leur  offre   entre   d’une   part   leur  infrastructure   informatiques  fonctionnellement   neutre  et   de   moins  en  moins  différenciée  et   d’autre   part   leur  offre  fonctionnelle de services informationnels  pouvant  s’implanter sur les  plateformes de  leurs concurrents  (points  ci­ dessus). Toutefois, ils résisteront à l’émergence de standards réellement inter­opératifs et en appliquant un code  mutuel de bonne conduite, par exemple dans le domaine des solutions d’automatisme, en s’appuyant sur la criticité  des applications portées.  L’hébergement, la maintenance et le support des infrastructures informatiques seront assurés par des prestataires  externes, sur site ou hors site. A l’opposé, les aspects informationnels et fonctionnels seront totalement réintégrés en  tant qu’actif intellectuel critique de l’entreprise. .